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L'armée française a procédé en Libye à des largages afin de protéger des populations qui n'avaient pas les moyens de se défendre, a-t-on appris mercredi auprès de l'état-major.

Ces "moyens d'autodéfense" ont été largués début juin sur la région du djebel Nefoussa, au sud de Tripoli, a précisé le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard.

Ces déclarations font suite à un article paru mercredi dans Le Figaro, selon qui "la France a procédé ces dernières semaines à des parachutages d'armes dans les montagnes du djebel Nefoussa".

"Ce coup de pouce a permis aux tribus berbères en rébellion contre Kadhafi de se rapprocher de Gharian, verrou stratégique à une soixantaine de kilomètres de la capitale", écrit le quotidien.

La version de l'état-major fait état quant à elle d'aide à caractère humanitaire apportée "début juin" à cette région.

"Il y avait du largage humanitaire et il s'est avéré qu'à un moment la situation sécuritaire menaçait les populations qui n'avaient pas les moyens de se défendre", a rapporté le colonel Burkhard. "Ce sont des moyens d'autodéfense qui ont été fournis à ces populations."

 

 

La France a largué par avion "des moyens permettant de se défendre consistant en des armes légères et des munitions correspondant à ces armes-là", a-t-il précisé.

Selon Le Figaro, la France a parachuté "lance-roquettes, fusils d'assaut, mitrailleuses et surtout missiles antichars Milan", ajoutant que "jusque-là les armes acheminées aux rebelles provenaient du Qatar et d'autres émirats du Golfe".

Le quotidien précise que l'aide de la France a permis aux rebelles libyens de progresser ces dernières semaines au sud de Tripoli. Une interprétation contestée par l'armée.

"L'article du Figaro présente ça comme l'activation d'une zone, ce qui n'est quand même pas le cas", dit-on à l'état-major.

La France agit dans le cadre de la résolution 1973 qui prévoit de protéger les populations civiles des attaques des forces fidèles au colonel libyen Mouammar Kadhafi.