Le 1er Août 1914
Le tocsin sonnait partout en France pour annoncer la mobilisation
générale. Le 3, l'Allemagne déclarait la guerre à la France. Le lendemain, les armées
allemandes envahissaient la Belgique.
Dans la première semaine d'Août, les unités du 4eme C. A. en garnison au Mansl17cme
régiment d'Infanterie, 31cme et 44Cme régiments d'ArtiIlerie à cheval, 2eme batterie du
4ème régiment d'Artillerie lourde quittaient en train la Sarthe en direction de l'Est
En Septembre, après la retraite des armées alliées et leur contre-offensive victorieuse,
plusieurs unités de l'Armée belge se repliaient dans l'Ouest de la France afin d'y reprendre
l'entraînement. Une trentaine de centres furent créés; parmi eux, le Camp d'Auvours qui
portait le numéro 4 et accueillait principalement les soldats destinés à la 4èmc Division
d'Armée
Bien vite, le camp fut « plein », les baraquements regorgeaient de soldats, Auvours
devenait une petite ville de tentes. Entre Octobre et Décembre 1914, les effectifs des soldats
belges passèrent de 7000 à 14.000 hommes. il y a là plusieurs milliers de recrues belges qui
vont recevoir la première instruction militaire mélangées à des soldats qui ont déjà vu la
bataille. « Sous les pins, des soldats se promènent à bicyclette dans les petites allées dont le
sol est élastique comme une bande de billard, d'autres jouent au palet. Plus loin, on
décharge, près des cuisines, d'énormes charrettes de viande» (La Sarthe, 23 Octobre 1914)
II fallut créer de nouveaux cantonnements au début de l'année 1915, comme celui de
Parigné-l'Evêque. En 1916, un magasin d'habillement pour l'ensemble des troupes belges en
France fut installé au Mans
A deux reprises, des ministres belges en fonction, se déplacèrent à Auvours pour bien
montrer l'intérêt qu'ils portaient à ce camp, notamment en Octobre 1915 où ils assistèrent à
la remise d'un drapeau à un régiment belge.
Jusqu'en 1918, le Camp d'Auvours vit le passage de nombreuses unités belges. En
Février de cette année qui verra la fin de la guerre, une habitante de Champagné
écrivait « Cette semaine, il y a eu deux départs de belges pour le front. Il en reste encore
.4000 et do il en revenir beaucoup. aussi nous avons bien du rnouvement et si. on ne pensait
pas à la guerre, t01ll irait biei1 car ils chantent tous les soirs et la musique joue. C'est comme
les périodes d'été
Au cours des années de guerre, divers autres organismes de l'Armée belge
s'implantèrent à Auvours tels les centres d'instruction des brancardiers, de l'Artillerie et du
Génie. Des compagnies de discipline furent créées. A Champagné, un hôpital militaire fut
ouvert pour soigner les soldats belges blessés lors de leur instruction.
(à suivre)